11 décembre 2009

C'est une lame de barbier sur une visière de casquette.

LUI - Fais moi partager ce qui te fait rire, qu'on soit deux !
ELLE - Bon. Ecoute. Je vois même pas pourquoi on se prend la tête, là.
LUI - C'est toi qui chialais au téléphone, pas moi.
ELLE - C'est moi qui chialais car tu m'as sévèrement envoyer balader.
LUI - Tu m'as énervé.
ELLE - Je t'ai énervé parce que j'ai pas su te coller d'étiquette ?
LUI - Tu m'as énervé, point.
ELLE - D'accord..
LUI - Ce qui est drôle quand on veut rester neutre, c'est qu'arriver un jour, on ne sait plus trop quelle grande théorie appliquer. Alors, il faut coller une étiquette.
ELLE - Et tu veux en venir où, là ?
LUI - A ça.
ELLE - Et tu me colles quelle étiquette, à moi ?
LUI - Non. C'était ma question au départ, pas la tienne.
ELLE - C'est quand même n'importe quoi.
LUI - Puis pourquoi t'accepterais pas tout simplement que certaines personnes sont faites pour bien s'entendre qu'en se tapant dessus ?
ELLE - Parce que je vois pas ce que je dois comprendre en acceptant ça.
LUI - Pourtant, d'après mes souvenirs qui ont l'air de t'emmerder tant, tout allait pour le mieux quand on s'engueulait.

Au moins on savait qu'on s'aimait encore.

03 décembre 2009

T'es beau

Do#m

T'es beau,

Fa#m

T'es beau parce que t'es courageux,

La

De regarder dans le fond des yeux,

Do#m

Celui qui te défie d'être heureux.



Do#m

T'es beau,

Fa#m

T'es beau comme un cri silencieux,

La

Vaillant comme un métal précieux,

Do#m

Qui se bat pour guérir de ses bleus.



Refrain 1 :



Do#m Sol#m

C'est comme une rengaine,

Fa#m

Quelques notes à peine,

La

Qui forcent mon cœur,

Sol#m

Qui forcent ma joie,

Do#m

Quand je pense a toi,

Sol#m

A présent.



2ème Couplet:



J'ai beau,

J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,

Même si c'est encore douloureux,

Je n'ai pas de recoin silencieux.



C'est beau,

C'est beau parce que c'est orageux,

Avec ce temps je connais peu,

Les mots qui traînent au coin de mes yeux.



Refrain 2:



Do#m Sol#m

C'est comme une rengaine,

Fa#m

Quelques notes en peine,

La

Qui forcent mon cœur,

Sol#m

Qui forcent ma joie,

Do#m

Quand je pense a toi,

Sol#m

Toi qui sors de scène,

Fa#m

Sans armes et sans haine,

La

J'ai peur d'oublier,

Sol#m

J'ai peur d'accepter,

Do#m

J'ai peur des vivants,

Sol#m

A présent.

02 décembre 2009

The Love Song

[The bullet:]
"I've got a crush on a pretty pistol
should I tell her that I feel this way?
Father told us to be faithful
I've got a crush on a pretty pistol
should I tell her that I feel this way
I've got love songs in my head
that are killing us away"

[The Father:]
"do you love your
guns?" (yeah)
"god?"
(yeah)
"your government?"

"do you love your
guns?"
(yeah)
"god?"
(yeah)
"your government?"
(fuck yeah)

[The bullet:]
"She tells me I'm a pretty bullet
I'm gonna be a star someday
Mother says that we should look away
She tells me I'm a pretty bullet
an Imitation Christ
I've got love songs in my head
that are killing us away"

[The Father:]
"do you love your
guns?"
(yeah)
"god?"
(yeah)
"your government?"
(fuck yeah)


[ Marilyn Manson - Holy Wood - 2000 ]

24 novembre 2009

In the flesh ?

Ca s'en va et ça revient. C'est toujours quand on s'y attend le moins.


So ya thought ya might like to, go to the show





Et c'est tant mieux.

21 novembre 2009

Les moments ineffables où l'on vibre à l'unisson

QU'IL EST BON DE SE SENTIR VIVANT-LE CORPS TRANSPIRANT-LES OREILLES SIFFLANTES-LE COEUR PALPITANT-LE SOURIRE RADIEUX LES CHEVEUX EMMÊLES LA NUQUE TOUTE MOUILLEE LA PEAU DEGOULINANTE LES JAMBES QUI TREMBLENT LES MAINS EN HAUT LES YEUX QUI SE FERMENT LES YEUX QUI S'OUVRENT- PENSER MUSIQUE MUSIQUE MUSIQUE! LES GENS AUTOUR QUI SAUTENT AUSSI-LES GENS AUTOUR QUI CRIENT AUSSI-LES GENS AUTOUR QUI ONT UN COEUR AUSSI ET QUI BONDIT-MUSIQUE MUSIQUE!FAITES TOURNER CONTINUER ENCORE PLUS FORT ON AIME- DANSER TOURNER SAUTER SOURIRE SE TOUCHER SE FRÔLER SE POUSSER S'EXCUSER SE SOURIRE REGARDER ET S'APPRECIER.
JE SUIS EN VIE ET JE PEUX EXPLOSER--
MUSIQUE!!!

12 novembre 2009

Way out in the water, See it swimmin'

"Des déceptions de surface il passe aux désillusions profondes. A chaque nouvelle crise, cependant, il devient plus vivement conscient d'une métamorphose qui n'en est pas une à proprement parler, qui est plutôt l'intensification d'un phénomène caché au plus profond de l'être. Désormais, en fermant les yeux, il est vraiment à même de se voir. Ce n'est plus un masque qu'il voit. Pour être exact, il faut dire qu'il voit sans voir. Vision sans vue, fluide appréhension de l'intangible : vue et ouïe fondues en un seul sens : le coeur de la trame. Là coule le flot des personnalités secrètes, fuyant le contact grossier des sens ; là, les dominantes de la reconnaissance de l'être se heurtent l'une à l'autre, en un clapotement discret d'où jaillissent de lumineuses et vibrantes harmonies. De langage, point ; non plus que de contours dessinés.
Vie créatrice ! Dépassement de soi. Départ en fusée dans l'inconnu du ciel, escalade au passage d'échelles volantes, montée, essor, monde que l'on empoigne aux cheveux et que l'on soulève, débusquage des anges dans leurs antres célestes, voyages accrochés à la queue des comètes. Nietzsche avait décrit ces extases - et puis s'enfonça, s'évanouit dans le miroir pour mourir, enraciné, couvert de fleurs. " Escaliers et escaliers contradictoires", avait-il écrit ; et puis, soudain, tout fut sans fond ; l'esprit, comme un diamant qui éclate, se pulvérisa sous le marteau de la vérité."

10 novembre 2009

what has been seen can't be unseen

Et elle se demandait bien ce qu'il avait voulu dire par là.

04 novembre 2009

Et ça fait marrer les oiseaux qui s'envolent.

Arrivée à cette période de l'année. Vivante.
Une de plus. Encore.
Mais cette année, ne pas recommencer.
Ne pas se laisser envahir par cet air grisonnant. Par ce froid et ce vent dévastateur, ces sinusites et cette envie de tout plaquer.
Se retourner et se cogner à lui, s'immoler l'esprit dans un mur construit d'arrache-pied, qui s'écroulerait en suite accompagné des derniers flocons, comme si je ne pouvais/voulais pas m'en empêcher. Chaque année depuis.
Mais ça, plus tard.
Ne pas regarder mes cours d'un mauvais oeil, ne pas me dire que ça ne m'intéresse pas. Car après tout, cela m'intéresse. En fait, seulement si je fais un tri.
Comme à chaque fois. Des choses qui me dérangent. Des idées. Des valeurs. Cette future formation. Dans tout cela, je joue à cache-cache, parfois.
Ceux-là, qui étudient les sciences humaines et sociales, qui ne savent pas les comprendre sans en devenir ingrats, et rabat-joie, par la suite.
Surtout, rester soi-même. Ou sinon, tourner autour de soi. Ne pas se confondre en ces lutins géants qui déraillent.
Même si ceux-là peuvent donner l'impression d'avoir raté un coche.
Je ne me rate pas.
Je me fabrique, petit à petit.
Les tons peuvent changer, mais le fil restera le même. Et je n'ai pas la force ni la prétention de dire que je change.
Car si je change, c'est à travers certains. Certains Autres. En qui je me reconnais, parfois.
Et que je me sentirai dérailler seulement le jour où je ne percevrai plus ces reflets, en ceux-ci. Même si lorsqu'ils existent, ils ne peuvent être saisis que légèrement par l'esprit,mais assez pour être perçus, ressentis, et donner naissance à un véritable lien.
Puis. J'ai toujours avancé en étant brouillée.
Me sentir sur un chemin convenable mais dont je ne devine pas la fin. Dont je sais que je peux encore bifurquer, encore, et encore, sans imaginer causer des conséquences réprouvables et pire..nuisibles ?
Je ne pense pas vouloir être de ceux qui vous jette de la barque pour éviter que votre poids la fasse trop tanguer, au danger. Plutôt de ceux qui laisse naviguer leurs pairs,à leurs côtés, parfois en prenant un peu de distance, si nécessaire, mais seulement pour le bien commun. Pour pouvoir les épargner. Puis les retrouver.
Et puis parfois, je me noie.

Sinon, si tout est confortable, je n'ai plus qu'à vous rire niaisement au nez et à prendre mon bagage, seule.

Je comprends bien que rien n'arrivera sans une impulsion. Sans la conviction de.
A moins qu'on m'y jette de force et qu'on ne me laisse pas le choix.
Où que j'emprunte un chemin qui me pousse à. Bousculer mes principes. Mes idées.
Me sentir obligée de. Manque ou absence d'humilité qui me ferait penser que vous n'êtes plus hors paires.


Alors, ne pas me dire que je me suis trompée, juste, que je ne suis pas satisfaite.
Comme à chaque fois.
C'est un constat, mais qui n'abat pas. Au contraire. Qui donne juste envie d'en faire plus. Encore. Qui me pousse en avant.

Car voilà que j'en viens à penser aux Lettres. Autour desquelles j'ai tant tourné.
Avoir quelque chose à creuser. Mais ne pas le faire jusqu'au bout.
Jusqu'à ce que.

Je commence à comprendre comment je fonctionne.
Je vais bientôt choisir la marque de mon carburant.


On peut abandonner son intégrité pour presque rien mais c’est tout ce que nous possédons réellement, tout ce qui nous reste à la fin. Et dans ce petit espace, nous sommes libres.*

30 octobre 2009

Ce que la bouche s'accoutume à dire, le cœur s'accoutume à croire.








Charles Baudelaire.

03 octobre 2009

..but love's the only engine of survival

Je n’arrive pas à croire que nous soyons dans la même pièce.
Je n’arrive pas à croire que nous soyons dans la même pièce.
Il est là. Je suis là. Nous sommes vivants.
Parmi eux.
Il a suffit que le rouge m’effleure, je dois dire que je ne me sens pas très bien.
Toutes ces années, ce poids, cette vie, toutes ses pensées, ces maux, pour qu’il disparaisse, qu’il ne m’atteigne plus, qu’il sorte de ma vie, qu’il meurt.
Qu’il meurt, qu’il n’existe plus, qu’il ne puisse plus me croiser, en chemin.
Me prendre la main, m’ouvrir les yeux, me blesser, me tourmenter.
M’aimer.
C’est ce qu’il disait.
Nous ne devions plus nous voir. Nous ne devions plus parler de nous. Nous devions oublier.
Pas vivre avec. Oublier.
C’est ce qu’il disait.
Moi je n’oublie pas, j’enterre, j’enterre. Tu veux sortir de ma vie ? Pour cela, je vais d’abord t’aimer.
T’aimer comme jamais, t’aimer à me détester, t’aimer à me pourrir, t’aimer.
T’aimer à en pleurer, puis de la haut, notre ciel, nous regarder.
Toi qui refusais d’y descendre. Il le fallait.
C’est ce que je disais.
T’aimer à en mourir, pourquoi mourir ? Qu’est-ce que nous valons, si nous disparaissons ?
Tu ne les aimes pas, mais sans eux, qui sommes-nous ?
Qui suis-je, pour te faire changer de chemin, d’envie, de vie ? Qui suis-je, pour te dire qu’il est trop tôt pour partir ? Que sais-je, pour te dire que les choses vont changer ?
Que sommes-nous, une fois achevés ?

Il n’a pas changé. La boucle dorée a laissé place à un crâne rasé, dégarni.
Bijou, brille.
Son corps, toujours perdu dans de trop larges habits, est adossé au mur.
Je n’arrive pas à croire que cette matière soit vivante.
Je n’arrive pas à croire que mon esprit ne me joue pas de tours.
Cette fois-ci.
Un mur.
Il me surprend en train de le regarder, lorsqu’il allume sa cigarette.
Ce ne sont plus les mêmes.
Il faut tout changer.
C’est ce qu’il disait.
Une flamme sort du briquet.
Un regard furtif échangé. Profond.
Je fonds.
Son sourire a toujours l’air narquois, sauf quand il s’adresse à moi.
Il ne sourit pas.
Je ne me sens pas très bien mais je sais que ma place est ici.
Mon ventre, mes jambes, mes mains, mon cœur.
Mon sexe.
Je ne me sens pas très bien mais je sens que ma place est ici.
Tout remue, tremble, transpire, se réchauffe,
Et palpite.
Je ne sais plus qui je suis, ni ce que j’ai entrepris jusqu’à maintenant et pourquoi l’ai-je fais.
Je sais juste que c’est une partie de ma vie, ce soir je n’arrive plus à l’identifier.
Puis il y a cette moitié, dont je me suis éloignée, qui m’apparait désormais en entier.
J’entends des voix autour de moi, mais mon cœur crie plus fort.
Je retiens mes jambes de ne pas m’amener valser, j’occupe mes mains en les faisant rythmer.
Mes lèvres doivent saigner, c’est décidément toujours aussi fort.
Seule la musique qui entoure la pièce transperce mon corps.
Je ne retiens de ce moment qu’une éternité.
Un plongeon sans fin, durant lequel mon corps entier est oppressé, perturbé,
Vivant.
Un plongeon sans fin, durant lequel mes yeux n’enregistrent que ses yeux.
Et mes oreilles, cette voix, mon cerveau et ces mots qui chantent
Ah, the moons too bright
The chains too tight
The beast wont go to sleep
Ive been running through these promises to you
That I made and I could not keep
Ah but a man never got a woman back
Not by begging on his knees
Or Id crawl to you baby
And Id fall at your feet
And Id howl at your beauty
Like a dog in heat
And Id claw at your heart
And Id tear at your sheet
Id say please, please..

C’est étrange la vie, parfois. Il fallait que cette chanson vienne nous heurter.
Il fallait que nous nous retrouvions l’un en face de l’autre, afin qu’aucun des deux n’ose changer de place.
Se retrouver là, ce soir, parmi eux. Eux qui ont contribué à ce que nous soyons Nous. Eux qui nous ont donné envie de.
Disparaître.

En cinq années je ne l’ai jamais croisé. Son image apparaissait souvent, sa voix et son regard continuaient à me caresser, je rêvais tellement de le frôler qu’il m’est arrivé d’halluciner. Dans la rue, en voiture, dans la nuit, toute ma vie je pensais que c’était lui.
Lorsque je me rendais à certains endroits, je priais notre Ciel pour qu’il s’y rende aussi.
Mais non. Jamais. Nous ne devions plus nous voir, il continuait à le penser.
Est-ce que ce Ciel est trop cruel ? A-t-il eu raison de Nous ?
Faire croire.
Cinq années passées pour se retrouver ici.
Je ne me suis pas sentie aussi bousculée depuis des siècles.
Je ne sais pas où je vais, mais j’ai envie.
Je ne pense pas à me blesser. Je ne pense pas à me protéger.
J’ai envie. Quoi qu’il arrive.
Je connais. J’ai vu. J’ai vécu. Lui.
Et je reste là.
Parmi eux.
Que veut-il désormais ? Pourquoi reste-t-il là, pour qui est-il là, lui qui ne supportait pas ?
Le monde, ces figures, ces voix.
Tout me revient.
Et moi ?
Où vais-je aller, désormais ?
Et qui est-elle, pour lui, cette poupée barbie qui a le droit de mettre sa main dans la poche arrière de son jean sans qu’il fronce un sourcil ?

29 août 2009

Le genre de soirée qui perd tout son sens quand tu n'es pas là.

Ce que ressent Dominique Delorme à la suite de ces années de brouillard est un sentiment amer .
Amer, est-ce le mot, qui pourrait englober l’étonnement d’abord, l’incompréhension, la surprise, la déception, le questionnement, l’amour, la haine, la tristesse, la détresse ?
Cela me semble bien complet, tout en restant, fatalement, très compliqué.
Tentons d’éclaircir le sujet.

Dominique Delorme, quinquagénaire malade, père de famille, inactif, marié, inactif toujours, homme sensible et raisonné, réalise aujourd’hui qu’il est seul.
Mais ce n’est pas tout. Voyons. Dominique réalise qu’il a toujours été seul.
Que tous les éléments qui ont construit sa vie, sont ratiboisés par cette soudaine révélation : Dominique Delorme a avancé les yeux fermés. Pensant partager une part de son être avec la femme qu’il connaît depuis des années. Sa femme. Celle qui l’a poussé à déménager en appartement, à vendre son break pour un confort familial, à changer de style vestimentaire et à construire une famille, la même femme qu’il a aimé, passionnément aimé, désiré, rêvé.

Il s’avère que Dominique Delorme s’en veut, et que nous en voulons à Dominique de s’en vouloir.

Comment qualifier ce lever de rideau, ces chutes de masques repeints, ce sentiment serein que nous possédons tous envers des personnes que nous estimons connaître et en qui nous croyons se transformant en un abat de briques moles, ternes, usées. Bon pour la casse.

Dominique saisit que sa femme le trompe. Mal viscéral qui lui transperce la poitrine, le paralyse.
Un temps.
Dominique ferme les yeux et attend que ça passe.
Deux temps.

Il fallait un troisième temps pour la valse. Tout seul, Dominique sourit déjà.
C’est une vraie mascarade. Sa vie, son œuvre.
Cette femme.

Finalement, il aurait préféré être le seul dindon de la farce. Un mari malade, chômeur, cocufié, l’apogée de la classe qui s’est pensée dominante, qui s’est vue dégringoler les paliers, petit à petit, décousant le nid, pour s’écraser lamentablement sur un plan de gravier, la scène classique, Dominique aurait pu la supporter.
Si seulement.